Eugène Delâtre, L’âne de ma laitière, 1924, pointe-sèche, Saint-Denis, Musée d'art et d'histoire Paul Eluard © I. Andréani
Enfant, j’adorais les ânes, leurs grands yeux tristes, et leurs longues et joyeuses oreilles.
Celui-ci a l’air bien espiègle. Ses oreilles sont dressées, attentives à ce qu'il se passe autour. Il esquisse un léger sourire, comme s’il retenait un rire. Eugène n’a dessiné que sa tête, et en a fait un véritable portrait. D’une écriture maladroite, il inscrit : « L’âne de ma laitière ». Chaque trait nous fait sentir, au creux de notre main, la douceur de sa fourrure. En tendant l’oreille, on l’entendrait presque braire